Quelles sont les solutions pour réduire les rejets de micropolluants dans les eaux usées urbaines ?
Bonjour,
Hormis le fait d'éviter que les microcontaminants ne se retrouvent dans les eaux de rejets, il existe une multitude de traitements qui peuvent répondre avec des efficacités diverses au traitement des microcontaminants. Ces microcontaminants ont pour caractéristiques principale de passer au travers des techniques conventionnelles de traitement telles que les prétraitements, les boues activées ... On distingue deux types de contaminants. Les microcontaminants organiques et les minéraux. L'ensemble de ces contaminants sont à l'origine de perturbations sur la faune et la flore naturelle des milieux où ils sont déversés en traces.
Les microcontaminants organiques sont essentiellement des molécules pharmaceutiques ou chimiques rejetées par nos organismes sous traitement médicamenteux ou par l'utilisation de produits spécifiques, dans les eaux usées et qui ne peuvent être traités biologiquement en raison de leur caractère pharmaceutique ou antiseptique. Ainsi, ils passent au travers des traitements et peuvent être dégradés en sortie de STEP où ils se retrouvent isolés, par des techniques avancées d'oxydation chimique ou par adsorption. Il peut s'agir d'ozonation en mode direct ou combinée avec du peroxyde d'hydrogène par exemple, d'irradiation UV en combinaison avec de peroxyde ou de l'adsorption sur charbon actif.
La technique la plus simple, la plus robuste et qui ne génère pas de résidus telle que l'ozonation par exemple en mode direct ou combinée, sera préférée car elle ne produit pas de flux complémentaire à traiter. Un simple contact de l'eau avec l'ozone permet de générer les radicaux oxydants qui vont dégrader les molécules organiques du milieu. Les résidus correspondent alors simplement une molécule cible oxydée et de l'oxygène.
De façon générale, il est difficile de traiter les microcontaminants dans des eaux chargées car le simple fait d'être dans un environnement chargé en DCO protège le microcontaminant de l'influence du traitement qui lui est appliqué. Cela peut être comparé au fait de trouver une aiguille dans une balle de foin ou de trouver une aiguille sans la balle de foin. La seconde option semble moins contraignante.
De fait, le traitement des microcontaminants se fera en traitement de finition lorsque l'efficacité du traitement peut être concentrée sur un contaminant dans une matrice clarifiée.
Certaines municipalités utilisent aujourd'hui l'ozone pour traiter ces microcontaminants. L'oxygène qui est utilisé pour produire l'ozone et qui est récupéré sur le ciel gazeux des tours d'ozonation peut être récupéré et valorisé pour être réinjecté dans le bassin biologique amont afin d'aérer le procédé par boues activées. Si des traces d'ozone persistent dans le gaz réutilisé, cela ne représente pas de problème particulier car ces traces aideront à la lutte contre les bactéries filamenteuses du BA et pourront dans une moindre mesure, minimiser la production de boues de la STEP.
Nombreux sont les avantages de l'utilisation de l'ozone pour le traitement des microcontaminants.
Cordialement
Samy SABLAYROLLES
Bonjour, avant tout le meilleur moyen de les réduire est de ne pas les introduire dans l'eau usée en amont, donc d'établir des autorisations de déversement et d'en contrôler le respect, de communiquer auprès des contributeurs potentiels sur les conséquences, et de mener un diagnostic de réseau.
Ensuite, selon le type de traitement mis en oeuvre, une grande partie des micropolluants est éliminée, jusqu'à 80% en boue activée. Les microplastiques sont toujours très bien retenus, au moins à 90%. En revanche éliminer de l'eau ne signifie pas détruire, beaucoup de substances se retrouvent dans les boues. Le problème pour les STEP résident avec les substances très solubles, à faible affinité pour les matières organiques (Koc faible), non volatiles et peu ou pas biodégradables, par exemple les hormones et un certain nombre de résidus médicamenteux, des pesticides, des sous-produits de désinfection (AOX), etc.
Enfin, pour les retenir en sortie, hormis les traitements tertiaires (traitements membranaires, charbon actif, ozone) il y a peu de méthodes efficaces. Une zone de rejet végétalisée n'est pas concue pour cela mais elle arrive à en piéger un peu car elle étend artificiellement le traitement (biodégradations microbiennes, exposition aux UV, sorptions sur les sédiments). Les filtres plantés de roseaux sont aussi des compléments de traitement intéressants pour certaines substances, mais dans tous les cas, les substances persistantes demeurent (métaux, PCB, certains pesticides, ...).
Bonne continuation
Bonjour,
nous travaillons avec une solution basée sur la nature pour un traitement tertiaire d adsorption générique efficace et ecologique qui capture les métaux; métalloides - quasimment tous les cations - en plus des pesticides et autres pharma par chelation. Ici davantage d info https://orgasorbinside.com/en/adsorption-property/
julian@interecotec.com
Quelles sont les solutions pour réduire les rejets de micropolluants dans les eaux usées urbaines ?