Mesure des émissions d'échappement de milliers de véhicules en circulation, à Marseille.
Client / Type de client :
AtmoSud
Problématique / Besoin :
En novembre 2019, AtmoSud, une association qui surveille la qualité de l'air dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, souhaitait réaliser des mesures pour répondre à cinq objectifs principaux :
- Améliorer la caractérisation des véhicules dans le quartier d'Euroméditerranée (2ème arrondissement de Marseille).
- Contribuer à la compréhension scientifique des émissions des différents types de véhicules, dans des conditions réelles de circulation.
- Identifier les véhicules les plus polluants et déterminer quels facteurs influencent les niveaux d'émissions (type de carburant, âge du véhicule, norme Euro, style de conduite, etc.)
- Créer une synergie entre les résultats de ces mesures et les modèles d'émissions des véhicules, dans le but de réduire les écarts entre les émissions mesurées et modélisées dans certaines conditions de conduite, en partenariat avec IFPEN.
- Sensibiliser les automobilistes au niveau de pollution que leur voiture produit, par une signalétique pédagogique (radar à pollution).
Méthode utilisée / Réponse apportée :
Pour ce type de mesure, Rincent Air a déployé une installation de "remote sensing" : à chaque fois qu'un véhicule passe, un système de télédétection prend une centaine de mesures en moins d'une seconde à partir des échappements.
Les polluants mesurés sont le NO et le NO2 (la famille des oxydes d'azote appelée "NOx" comprend le NO et le NO2 : ce sont les principaux gaz polluants à l'état de traces issus du trafic routier) mais aussi les hydrocarbures (HC), le monoxyde de carbone (CO), les particules ou l'ammoniac (NH3). En parallèle, la vitesse et l'accélération du véhicule ont également été mesurées.
En ce qui concerne la mesure de l'ammoniac (NH3), il s'agit d'une première en France. Les émissions de NH3 des véhicules ne sont actuellement pas réglementées par les normes Euro pour les véhicules légers. Cependant, les émissions de NH3 par les véhicules sont une préoccupation croissante car elles contribuent à la formation de particules secondaires (telles que le nitrate d'ammonium et le sulfate d'ammonium) augmentant les concentrations de PM2.5. Bien que les sources de ce polluant soient généralement associées aux activités agricoles, la contribution de l'ammoniac provenant du trafic routier peut être considérée comme une source importante dans les zones urbaines.
Autres informations :
"Plus globalement, cet affichage s’inscrit dans une logique de sensibilisation des conducteurs et des citoyens autour de la pollution atmosphérique, du rôle des émissions issues du trafic routier dans cette pollution, et de l’intérêt d’un point de vue sanitaire que peut avoir la mise en place d’une politique publique telle qu’une Zone à Faibles Emissions (ZFE) dont l’instauration est prévue prochainement sur le territoire marseillais."
Etienne de Vanssay, Rincent Air