détection des micropolluants en station d'épuration urbaine
ToxMate
Voir plusClient / Type de client :
EPTB Vilaine I usine de production d’eau potable
Problématique / Besoin :
L’usine d’Eau Potable de Férel a une capacité nominale de production de 90 000 m3
d’eau potable par jour. Actuellement l’Usine d’Eau Potable Interdépartementale de
Vilaine Atlantique assure l'approvisionnement en eau potable de plus d’un million de
personnes sur un territoire allant de Saint Nazaire à Vannes en passant par la Baule,
Redon et bientôt Rennes.
Problématique:
Le bassin versant de la Vilaine est caractérisé par une importante concentration
d'activités industrielles et agricoles dont les impacts sur la ressource eau sont non
négligeables. Un suivi permanent de la qualité de l’eau brute est nécessaire afin de
sécuriser la ressource. Le suivi en amont permet notamment d’anticiper les risques
et d’adapter les caractéristiques du traitement à la qualité de l’eau observée.
Considérant que la stratégie existante de prélèvements ponctuels pour analyse en
laboratoire des molécules n’était pas suffisante pour faire face aux risques de
pollutions accidentelles, il s’agissait alors pour l’exploitant de :
→ trouver un outil capable de mesurer en continu la présence de
micropolluants afin de mieux gérer les risques de pollutions chimiques.
Méthode utilisée / Réponse apportée :
Le signal biologique du ToxMate a été validé par une étude de la Saur R&D pour
détecter les micropolluants via l’observation de leurs effets sur le vivant dans un
contexte d’assainissement (microgramme à l’ordre de la minute).
Un premier travail a consisté à augmenter la sensibilité du signal dans un contexte d’utilisation de la
ressource en eau pour la production d’eau potable.Des premiers tests ont permis de
s’assurer du suivi en continu et en temps réel permis par le ToxMate.
Un premier ToxMate a été placé pour surveiller la ressource en eau brute. Des pics
de pollution chimique ont été détectés là ou des instruments de physico chimie
classiques n’auraient permis d’indiquer la présence de micropolluants.
Une deuxième station a également été placée avant l’étape de chloration afin de
s’assurer que l’usine soit parvenue à éliminer les signaux observés et donc la
micropollution.
Ainsi, les chances d’identifier les contaminants chimiques responsables d’une
dégradation de la qualité des eaux pouvaient être optimisées en permettant la mise
en place d’une stratégie d'asservissement avec des préleveurs lors d’épisodes de
pollutions chimiques.
Cas d’usages:
1- Cas d’une Pollution détectée et éliminée par la filière de traitement
Le signal biologique de la station de biosurveillance a émis une alerte, confirmant
une dégradation chimique de l’eau. Sans une mesure en continu et en temps réel,
cette pollution chimique n’aurait pu être identifiée. Sur la même période aucun signal
n’a été détecté sur le ToxMate en sortie de traitement. Ceci a notamment permis de
s’assurer de la performance de la filière de traitement pour l'abattement de la
pollution identifiée en amont en comparant les signaux d’entrée et de sortie.
2- Cas de risque de pollution chimique
Une pollution accidentelle aux HAP a été observée dans la Vilaine en mai
2022. Le barrage d'Arzal empêchant que les marées remontent jusqu’à la Vilaine,il importait de lever le
doute sur ce faible risque puisque la pollution n’était localisée qu’en aval. Le ToxMate situé en aval
n’a rien détecté, permettant de rassurer le gestionnaire.
3- Cas de Validation par analyse chimique
Des prélèvements mensuels sont envoyés en laboratoire pour effectuer des
analyses chimiques ciblées sur 850 micropolluants. Ces analyses ont permis de
définir un niveau basal de la qualité chimique avec peu de variation.Lors d’un
événement de dégradation de la qualité chimique de l’eau détecté en mars 2022 par
le ToxMate en entrée, un prélèvement a été déclenché.
Ces analyses chimiques nonciblées montrent une différence dans la composition chimique de l’eau. La mesure en temps réel et en continu de la qualité de l’eau a donc ici permis d’émettre une alerte permettant la mise en évidence des molécules responsables de la dégradation de la qualité des eaux.
Conclusion de l’étude:
De par sa mesure en temps réel, et continue, la station de biodétection des micropolluants
ToxMate a permis de rassurer et s'assurer que les pollutions chimiques détectées ont été
éliminées par la filière de traitement de l'usine. La prestation de service incluant une
maintenance mensuelle de l’outil, a permis au gestionnaire d’effectuer des suivis et détecter
des pollutions chimiques de manière ininterrompue.
ToxMate Station de bio-détection de micropolluants en temps réel