Autosurveillance du réseau d’assainissement de Valence

Client / Type de client :

Communauté d’Agglomération de Valence

Problématique / Besoin :

Valence Agglomération Sud Rhône-Alpes est une communauté d’agglomération qui a été créée début 2010. Elle regroupe la ville de Valence et 10 communes périphériques, soit un total d’environ 120 000 habitants.

Le pôle exploitation assainissement de l’agglomération assure la gestion en direct des réseaux d’eaux usées et pluviales des villes de Bourg lès Valence, Portes lès Valence, Malissard et Valence. Les autres communes sont gérées dans le cadre de délégation de services publics ou de prestations de services. Le réseau d’assainissement de la ville de Valence représente environ 106 km d’unitaire, 62 km d’eaux usées et 62 km de pluvial.

En nombre d’ouvrages, le réseau comprend 1 station d’épuration de 150 000 equ habitants, 21 postes de relevage principalement équipés de 2 pompes, 6 déversoirs d’orage, 3 bassins tampons, 10 points de mesures et 2 collecteurs principaux : l’émissaire nord (Ø 1 800) et l’émissaire sud (Ø 1 800).

La topographie de la ville de Valence (ville à forte urbanisation avec de nombreux quartiers périphériques situés «en terrasses») et sa situation géographique sujette aux fortes pluies cévenoles, rendent son réseau d’assainissement très vulnérable en étant très vite chargé en eaux pluviales.

Le besoin de surveillance du réseau et de contrôle permanent en période de pluie est donc fondamental.

Le projet d’autosurveillance a été lancé en 2004 afin de répondre, entre autres, aux exigences de la réglementation environnementale concernant les débordements de déversoirs d’orage.

Ce projet visait à l’origine le territoire de la ville de Valence et se poursuit avec l’agglomération. Afin de sécuriser au maximum le réseau, il a été choisi de contrôler tous les ouvrages (postes de relevage, déversoirs et bassins d’orage, collecteurs, station d’épuration...)

Méthode utilisée / Réponse apportée :

Le système de télésurveillance et de télégestion qui a été mis en place comprend une 40aine d’équipements Sofrel :

> SOFREL S550 ou S510 installés sur les postes de relevage, les déversoirs d’orage, les points de mesure sur collecteurs et à la station d’épuration.

> CELLBOX et LS installés sur les déversoirs d’orage ne disposant pas d’énergie électrique.

Les transmissions se font par liaison radio 440 Mhz sauf pour 2 bassins d’orage raccordés par liaison GSM.

Le poste central de contrôle (TOPKAPI) interroge en permanence le réseau des postes locaux Sofrel. Le cycle complet d’interrogation et de récupération des informations contrôlées (états courants, bilans, historiques…) dure environ 25 mm pour l’ensemble du réseau. Les informations contrôlées au niveau de chaque type d’ouvrage sont :

Pour la station d’épuration : Le S550 récupère via liaison Ethernet l’ensemble des informations de process gérées par des automates programmables.

Pour les postes de relevage : Marche/arrêt des pompes, présence 220 V, disjonction, temps de pompage, niveau d’effluents, débit moyen des pompes et du poste, détection des pompes bouchées… Les Sofrel S500 assurent également l’automatisme du poste : permutation cyclique des pompes, commande de «flush valve» , gestion du «mode dégradé»…

Pour les déversoirs et bassins d’orages : Mesure de hauteur, vitesse et débit (via capteur/transmetteur Nivus), volume écoulé, présence 220 V, ouverture porte, intervention, niveau de remplissage… Il est également prévu de pouvoir commander le préleveur sur tous les postes.

Pour les points de mesure sur les collecteurs : Mesure de hauteur et de vitesse via capteur Nivus à effet doppler, présence 220 V, défaut batterie… Les informations contrôlées sur l’ensemble du réseau sont archivées dans la base de données Topkapi où le logiciel EMMA vient récupérer des informations pour réalisation des bilans de surveillance et d’exploitation.

Autres informations :

Les apports du système d’autosurveillance et de télégestion

Le système d’autosurveillance et de télégestion mis en place par la ville de Valence permet de :

> mieux connaître le fonctionnement du réseau par temps de pluie et par temps sec,

> respecter les contraintes réglementaires (déversement dans le milieu naturel),

> mieux suivre le fonctionnement des déversoirs d’orage : savoir quand on passe en surverse et pendant combien de temps, 

> mieux analyser le comportement du réseau afin d’anticiper sur son renouvellement (redimensionnement des conduites, des bassins…),

> réaliser des économies d’énergie par un meilleur suivi des temps de pompages au niveau des postes de relevage,

> sécuriser le réseau et éviter les inondations.