Neutralisation des émissions de H2S dans une station d'épuration
Scentinel
Voir plusClient / Type de client :
usine de méthanisation.
Problématique / Besoin :
Dans le cadre d'une demande de création d'un site de méthanisation, un état initial ou état zéro odorant est demandé par l'administration: comment répondre?
Méthode utilisée / Réponse apportée :
Lorsque nous circulons dans la campagne française, il est aujourd’hui courant d’apercevoir des installations de méthanisation dont les exploitants sont pour la plupart des agriculteurs. Cependant, le chemin suivi par ces exploitants a souvent été long avant d’aboutir au premier mètre cube de biogaz produit. Certains ne sont pas encore sortis de ce parcours (cf plus belle la ferme de Biogaz magazine). Cet article s’intéresse donc à l’une des étapes du dossier de demande d’autorisation d’exploitation (DAE) que constitue l’état initial odorant.
L’administration, dans son rôle de régulateur, demande aux entrepreneurs qui déposent un dossier en vue d’une installation de méthanisation, un document lui permettant de juger du paysage odorant avant la construction. Ce souci s’inscrit dans l’évaluation de l’impact odorant de cette nouvelle usine afin de prévenir les problèmes éventuellement associés aux odeurs. Or, ce document n’est pas parfaitement défini, d’autant plus si le secteur est sans industrie, et laisse une grande latitude aux entrepreneurs et par conséquent aux bureaux spécialisés.
Ceux-ci peuvent mettre en œuvre des normes très anciennes qui ne prennent pas compte des évolutions rencontrées dans la science de l’olfactométrie (cf persistance et acceptabilité des odeurs). Dès lors les comparaisons ultérieures qui feront appel à ces techniques nouvelles ne seront pas possibles. D’autres bureaux peuvent appliquer ces nouvelles façons de faire (par exemple la norme européenne 13725), mais n’ont aucun échantillonnage possible, si ce n’est celui de l’air ambiant puisque l’usine n’existe pas encore. Il y a encore la possibilité de réaliser une simulation de dispersion des odeurs sur une base bibliographique. Quoiqu’il en soit, ces méthodes possèdent un autre inconvénient: leur prix.
C’est pourquoi nous proposons davantage une prestation intellectuelle pouvant être résumée par un audit critique de l’environnement d’un futur site selon des critères géographiques, démographiques (les populations présentes), économiques (les activités présentes, les réseaux), météorologiques et une liste résultant de l’analyse des potentielles nuisances odorantes (sans en exclure d’autres). La prestation nécessite un déplacement sur site au cours d’une journée afin de sillonner le pays, sur un rayon de quelques kilomètres au maximum, afin de s’imprégner des données qui auront pu être collectées sur document (comme le Géoportail) et d’échanger sur l’histoire du pays avec quelques résidents. Le reste du travail est une rédaction claire et concise destinée à établir une hiérarchie relative des sources de nuisances répertoriées au cours de l’audit. Ce travail ne faisant appel à aucune analyse est par conséquent facturé à moindre prix. Le but n’est pas de brader une prestation, mais d’une part de ne pas rajouter d’obstacles économiques au projet encore dans les cartons et d’autre part de pouvoir, dès lors que l’usine sera exploitée, appliquer les dernières méthodes de l’olfactométrie en s’adossant aux réglementations des confrères composteurs au travers d’un diagnostic en bonne et due forme.
J-F Despres