Formations sur la gestion des odeurs pour le Personnel
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Client / Type de client :
industries du déchet, manufacturières et agro-alimentaires
Problématique / Besoin :
Vérifier dans le temps les performances d'un équipement épuratoire de gaz.
Méthode utilisée / Réponse apportée :
Les métiers de la valorisation des déchets sont aujourd’hui un entreprenariat bien établi dans le paysage industriel. Ces installations classées pour l’environnement (ICPE) sont soumises à bon nombre de règles qui, en particulier, limitent les rejets à l’atmosphère de gaz polluants. C’est pourquoi, ces mêmes entreprises sont équipées de systèmes d’épuration de gaz dont les caractéristiques sont régulièrement vérifiées sur la demande de l’administration. De ce point de vue, l’administration fournit, le plus souvent, une série de flux de polluants (concentration associée à un débit) à ne pas dépasser pour respecter les engagements d’un arrêté préfectoral. En revanche, prudente, elle n’impose aucune méthode, confiant cette tâche aux prestataires de service qui vont être mandatés par les exploitants. C’est sur ce point que le prestataire, en charge du contrôle des performances des installations, doit associer à son service une bonne dose de conseil.
En effet, la vérification du respect d’un arrêté préfectoral peut se conduire à l’aide d’une prestation minimaliste, tant en technique qu’en coût, permettant d’afficher des concentrations et des flux respectueux des obligations. Cependant, à l’image de toute machine conçue selon un cahier des charges précis, un système d’épuration marquant des déviances par rapport au fonctionnement attendu risque, à plus ou moins long terme, de conduire à une situation problématique et coûteuse.
C’est ainsi que le prestataire, dans le cadre du contrôle réglementaire, pourra proposer d’analyser concomitamment les gaz de sortie et ceux de l’entrée. Il pourra en déduire un rendement d’abattement le renseignant sur l’« état de santé » du système épuratoire. Cependant, ces contrôles restent ponctuels dans le temps et souvent la temporalité des sources n’est pas examinée.
C’est pour remédier à cette méconnaissance que le suivi en continu des COV peut être une solution intéressante à plusieurs titres : visualisation des variations en entrée et en sortie des COV au cours du temps, détermination des cycles périodiques (issus du procédé) et définition des limites maximales et minimales des flux en entrée. Si, de plus, ce suivi peut être simultané en amont et aval du système d’épuration, au travers de l’emploi d’un analyseur à double entrée, les informations recueillies sont alors une fonction de l’abattement selon le temps et la charge.
Bien évidemment, ces suivis ne sont pas inscrits dans les textes réglementaires et ne sont donc pas demandés par l’administration. Pourtant, les principaux bénéficiaires en sont les exploitants qui s’assurent, à l’issue d’un suivi, d’une performance d’épuration conduisant à deux atouts de choix : la parfaite connaissance de ses émissions en amont et aval (qui peut d’ailleurs être complétée par des analyses ponctuelles) définissant un cadre de fonctionnement « normal » ou « optimal » et la garantie de ne pas employer hors de son cadre un système d’épuration qui finirait par coûter cher selon le principe que tout investissement dans un objet qui ne sert pas est une pure perte.
Cette démarche est aussi rencontrée lorsque l’exploitant souhaite définir un cahier des charges pour un système d’épuration à venir. Il apparaît alors pertinent de se renseigner sur la nature des polluants, leur concentration moyenne et maximale. En effet, il ne faut pas confondre une concentration moyenne sur plusieurs heures, par exemple, et une concentration instantanée obtenue lors d’un prélèvement de quelques minutes d’un échantillon. La juste détermination des capacités d’épuration reste un gage d’efficacité et d’économie.
Enfin, les exploitants ne doivent pas être rebutés par les aspects économiques. Une journée de suivi correspond en terme de coût à quelques analyses sachant que cette prestation, seule, se rajoute aux postes habituels que sont les déplacements et autres analyses. Parfois, il vaut mieux dépenser un peu plus avant pour ne pas avoir à dépenser beaucoup après !
J-F Despres