Adopta
Association pour le Développement Opérationnel et la Promotion des Techniques Alternatives
SIREN / SIRET | 41951602600046 |
Effectif | < 11 |
APE / NAF | 9499Z |
N° TVA | FR56419516026 |
Faut-il dépolluer l'eau pluviale avant de l'infiltrer?
Bonsoir, la pollution des eaux pluviales (celle qu'on a l'habitude de voir à la sortie d'un réseau, plus ou moins long) provient à 80 % à minima de leur ruissellement. Dès lors que celles ci ont très peu ruisselé, ce qui est désormais le cas avec la gestion durable et intégrée, gestion à la source, leur infiltration ne pose aucun soucis, sans besoin d'ouvrages quelqconque de traitement ou de prétraitement, sauf en milieu d'activités économiques où il faut prendre en compte le risque accidentel.
Le sol a un pouvoir épurateur d'autant plus important que le temps de l'infiltration est infiniment plus long que le transit dans un tuyau(quelques heures tout au plus). On parle de jours, de semaines voire de mois ou même d'année pour que l'eau infiltrée atteigne la nappe exploitée pour l'eau potable. Ce très long temps permet à la biologie de faire son oeuvre, d'autant qu'un sol qui infiltre est un sol où il y a de l'oxygène, donc de l'oxydo-réduction. Quant aux métaux lourds, à sol de pH neutre, ils sont adsorbés par les matières en suspension, de sorte que 30 à 50 cm de sol arrètent 80 à 90 % de ceux ci.
A votre disposition pour en discuter plus longuement, si besoin.
Jean Jacques HERIN
Président d'ADOPTA
Pourquoi les chaussées réservoir pour eaux pluviales ne se généralisent pas plus rapidement? Ont-elles des inconvénients spécifiques?
Bonjour,
Vous posez la question de savoir pourquoi la technique de gestion des EP par les chaussées à structure réservoir ( CSR) n'est pas plus utilisée. Il y a plusieurs raisons à cela :
La 1ere est liée à la crainte des concepteurs routiers pour qui le 1er ennemie de la voire est l'eau . L'introduire dans celle ci apparait impossible pour eux. Sauf qu'ils oublient le pourquoi. Sur le fond ils n'ont pas tord, sauf que si c'est le cas, c'est lié à la présence de la partie fine de la granulométrie des matériaux employés pour la construire. Dès lors qu'on utilise une GNT (grave non traitée, ou cailloux plus simplement) de taille 20/40 par exemple, il n'y a plus de fines, donc plus d'argiles, donc plus de risque de retrait/gonflement en présence deau, donc plus de destructuration.
La deuxieme est liée au cloisonnement des services : chacun chez soi. La Direction Voirie décide donc de ce qu'elle veut faire, et pas question que la Direction Assainissement vienne y mettre son nez... Tant pis, à elle de faire son affaire des eaux pluviales de ces voiries !
Autre raison : la peur de faire autrement que d'habitude, la peur de mal faire et donc d'être responsable et mis à l'index, tout comme la méconnaissance de la technique.
Or ces techniques sont éprouvées. Le Douaisis a un recul de 25 ans sur ce sujet, avec y compris des réalisations en voirie lourde ( plus de 500 poids lourds/jour !). L'ensemble des réalisations présentant une pérennité éprouvée.
Je suis, avec l'ensemble de l'équipe d'ADOPTA, à votre disposition pour vous en faire un visite, si vous le souhaitez.
Nous pouvons, à votre demande, vous adresser des photos de réalisation, bien évidemment.
Bien cordialement.
Jean Jacques HERIN Président d'ADOPTA