Valgo prépare une solution innovante pour extraire les polluants perfluorés de l'eau
Valgo, spécialiste en dépollution et revitalisation des sites contaminés, a reçu la validation de l'Institut national de la propriété industrielle (INPI) pour un brevet qui protège sa solution d'extraction des PFAS de l'eau. Ces "polluants éternels" sont la principale source d'exposition humaine à des composés potentiellement cancérigènes, mutagènes et reprotoxiques, selon l'Agence européenne des produits chimiques.
« Ces substances présentent des niveaux élevés d'imprégnation dans le sang chez les habitants de tous les pays de l'OCDE et sont des perturbateurs thyroïdiens avérés », explique Eric Branquet, membre du conseil de surveillance de Valgo.
"Ils se dégradent très lentement dans le milieu naturel car la liaison carbone-fluor, très stable, résiste à l'oxydation, aux UV et aux hautes températures." Les PFAS sont largement utilisés dans divers secteurs, notamment l'électronique, le papier, l'emballage, les produits d'entretien, certains vêtements contenant des imperméabilisants et antitaches, et les revêtements antiadhésifs destinés à la cuisson.
Après avoir investi 2 millions d'euros en études et R&D avec des laboratoires canadiens et américains, Valgo a développé et testé sa solution sur un équipement pilote situé près de son siège à Petit-Couronne, près de Rouen.
La technologie repose sur un additif naturel capable d'attirer les PFAS. Une fois dissous dans l'eau à traiter, cet additif fonctionne comme une "éponge moléculaire à PFAS", capturant et remontant les composés perfluorés à la surface lorsqu'une bulle d'air est introduite. Le concentré liquide contenant les PFAS peut alors être extrait.
Ce développement est une réponse directe à la directive européenne exigeant que les eaux de surface, souterraines et côtières respectent une valeur limite de 0,1 microgramme de PFAS par litre d'eau d'ici janvier 2026, une norme 250 fois plus rigoureuse que le seuil actuel. Valgo compte commercialiser sa solution auprès des municipalités dès la fin de l'année 2023 ou le début de l'année 2024.
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