Unanimité pour réviser le schéma d’investissement public dans les infrastructures
Au cours du Forum, Bruno Cavagné a mis un accent particulier sur la rénovation et la modernisation des réseaux d’eau potable en rappelant qu’il s’agit d’un axe encore peu exploré et pourtant déterminant pour la ressource en eau.
Emmanuel Macron : un pacte girondin
Pour Emmanuel Macron, il s’agit d’engager des réformes structurelles avec le regroupement
des métropoles, qui permettront de libérer 10 milliards d’euros, et d’organiser en parallèle un plan
d’investissement de 20 milliards d’euros pour soutenir la croissance. Il introduit un pacte quinquennal avec
les collectivités « un pacte girondin, qui répartit les efforts avec un système de bonus-malus en fonction
du respect des engagements de tenue des budgets ».
Pour le candidat d’En Marche, la priorité ne réside pas dans l’investissement mais plutôt dans la rénovation,
la réhabilitation, « la capillarité des réseaux pour favoriser l’inter mobilité ».
Son outil : une loi de programmation sur cinq ans, assortie d’un comité d’orientation qui se réunit chaque
année, mettant toutes les parties prenantes autour de la table, y compris les usagers.
Marine Le Pen : la révolution de la proximité
Pour financer son programme en faveur des infrastructures, la candidate FN entend réduire prioritairement
de six à trois niveaux les organisations territoriales. « Je crois en la révolution de la proximité sur le plan
économique et sur le plan politique, en la révolution du contrôle démocratique, au rôle de l’Etat stratège,
souligne Marine Le Pen. Lorsque une population a besoin d’un équipement, il est beaucoup plus facile
pour elle d’aller la réclamer à son maire que d’aller se perdre dans les méandres des procédures
administratives. »
Elle introduit un grand ministère de l’aménagement du territoire, des transports et du logement, qui,
à l’appui de la loi de programmation pluriannuelle des investissements, garantit que les investissements
publics ne soient plus la variable d’ajustement budgétaire.
Benoit Hamon : une conférence de consensus
Favorable aux instruments de planification pour maintenir un niveau d’innovation élevé en France, Benoit
Hamon entend consacrer 60 milliards à la transition écologique dont 20 milliards aux travaux
d’infrastructures. Ces investissements nécessiteront une forme de gouvernance démocratique,
« de grandes conférences de consensus pour la mise en œuvre des chantiers ». La conférence réunira
les grands acteurs, à savoir les territoires, les régions, les industriels et les usagers pour penser
l’aménagement du territoire à moyen et long terme. L’objectif étant que les grands projets d’infrastructures
ne rallongent pas les délais de mise en œuvre, posent tous les aspects et les conséquences des choix
émis « pour éviter le calvaire du dossier de Notre-Dame des Landes »
François Fillon : redonner une capacité d’investissement aux collectivités locales
Le programme consiste à soutenir l’investissement de 60 milliards d’euros en faisant porter la totalité de
l’effort de baisse de la dépense publique sur les dépenses de fonctionnement de l’Etat. François Fillon
propose un contrat de cinq ans avec les collectivités locales, qui fixerait le niveau des dotations en fonction
de plusieurs contreparties : la baisse des dépenses de fonctionnement, la suppression des normes non
finançables et non assumables par les collectivités locales (telles que l’aménagement des rythmes
scolaires), la rigueur de la gestion du personnel. « Il faut une loi de programmation pluriannuelle sur
les grandes infrastructures qui soit votée dès le début du quinquennat et qui repose sur un comité
d’orientation pour les infrastructures ». Enclencher une dynamique de baisse des dépenses publiques
qui aboutisse à investir sur les infrastructures, tel est le crédo du candidat LR.